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L’entreprise face à ses responsabilités sociales et environnementalesLes paramètres sur lesquels repose la Responsabilité Sociale de l’Entreprise (RSE), qui s’est imposée comme un concept global intégrant les aspects économiques sociaux et écologiques, nsuppose d'être revue.

De façon corrélée, la RSE est de nature globale et systématique puisqu ’elle ne peut être limitée dans l’espace et dans le temps (elle impose de prendre en compte le sort des générations futures). Elle ne constitue rien de moins qu’un changement dans des attitudes profondes et dans la façon de voir et d’agir de l’entreprise. Elle nécessite, de la part de cette dernière, une vision à long terme, une attitude préventive et une compréhension non restrictive de son rôle dans la société. En fait, il est clair que la responsabilité sociale est non seulement l’affaire de tous au sein de la société, mais également l’affaire de tous au sein de l’entreprise.

Toutefois, si cette évolution semble être acquise pour les pays hautement développés, ce n’est pas encore le cas des pays en développement. Au Maroc, par exemple, l’entreprise est très largement vécue comme une réalité exogène à la société, ainsi l’intégration des facteurs environnementaux dans les calculs économiques, comptables et financiers se fait de façon lente. En l’absence d’une mise en place de règles du jeu, il n’est pas surprenant que la plupart des entreprises qui ont recours à l’élaboration et à la mise en œuvre d’un code de conduite en matière d’environnement le fassent parce qu’elles aperçoivent qu’il est rentable d’être vert bien que plus que parce qu’elles s’y semblent moralement obligées.

En matière de RSE, toutes les entreprises marocaines ne partent pas sur un pied d’égalité. Loin d’adopter un comportement homogène, les entreprises marocaines selon leurs tailles ou leurs secteurs d’activité, leurs maisons mères multinationales, expérimentent différentes solutions, allant de la simple réaction aux pressions variées dont elles sont l’objet à la mise en œuvre d’initiatives viables à long terme. Il est donc plus prudent d’interpréter la diffusion de cette pratique au sein du monde des affaires marocain comme un pas dans la bonne direction et de ne pas y voir une prise de conscience générale. Il existe encore un énorme décalage entre les attentes du public et la responsabilité sociale actuellement assumée par les entreprises marocaines.

Force est de reconnaître que l’entreprise marocaine peut transformer le risque de non respect des nouvelles lois et des règlements extra territoriaux récents (ISO 22 000, NRE, LSF, SOX ….) en faisant de la mise en conformité un avantage compétitif.

Somme toute, il ne faut pas réifier la RSE. Le RSE n’est pas un objet à conserver à l’instar des œuvres d’art dans les musées ou les espèces menacées d’extinction. Le RSE ne doit pas être considéré sous l’angle de l’objet, mais du point de vue de sujet, c’est à dire des Femmes et des Hommes, acteurs de l’entreprise marocaine impliqués pour la performance sociétale pérenne.

 

20/03/2015
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